Choisir le bon scanner de vulnérabilités est une étape essentielle pour renforcer la sécurité de votre système d’information. Face à la multiplication des cybermenaces et à la complexité des environnements IT, tous les outils ne se valent pas.
Dans cet article, découvrez les 10 critères indispensables pour sélectionner un scanner de vulnérabilités performant, adapté à votre contexte technique et conforme à vos exigences de sécurité et de confidentialité.
1. La souveraineté des données
Avant tout, il est essentiel de vérifier où sont stockées les données collectées par le scanner : journaux, vulnérabilités, configurations, etc.
Privilégiez un hébergement situé au sein de l’Union européenne, afin d’éviter les risques liés aux lois extraterritoriales (Patriot Act, CLOUD Act, FISA) et de garantir une meilleure protection juridique de vos informations sensibles.
2. La sécurité et la confidentialité des données
Le scanner doit assurer un chiffrement des données en transit et au repos, afin de protéger les vulnérabilités identifiées.
La gestion des accès et des droits utilisateurs est également un point crucial : il doit être possible de contrôler qui accède aux rapports, d’auditer les actions et de limiter la visibilité des informations sensibles.
3. Le support et l’accompagnement
Évaluez la qualité du support éditeur, notamment les engagements de service (SLA) et l’expertise technique des équipes.
La disponibilité d’un accompagnement local ou francophone peut aussi faire la différence en cas d’incident ou de besoin d’assistance rapide.
4. Les critères techniques avancés
Un bon scanner doit être capable de fonctionner dans des environnements isolés (air gap), particulièrement importants dans les contextes industriels (ICS/OT) ou militaires.
Les scans authentifiés permettent une analyse plus précise, tandis qu’une granularité fine des politiques de scan (plages horaires, charge réseau, paramètres personnalisés) garantit un contrôle total sur les opérations.
5. La gestion des rapports et remédiation
Un bon scanner de vulnérabilités doit offrir des rapports clairs, détaillés et personnalisables, afin de faciliter l’analyse et la communication des résultats.
Il est également essentiel qu’il propose des recommandations de remédiation hiérarchisées selon la gravité des failles détectées, pour aider les équipes à prioriser efficacement les corrections.
6. Les aspects juridiques et la conformité
Assurez-vous que la solution respecte le RGPD pour la gestion des données personnelles collectées indirectement.
Selon votre secteur, le scanner peut également devoir répondre à des normes spécifiques : HDS, ISO 27001, PCI DSS, NIS2, etc. Ces conformités renforcent la fiabilité et la légitimité de l’outil.
7. La couverture technique complète
Le scanner doit couvrir tous les environnements : serveurs, postes de travail, conteneurs, infrastructures cloud ou OT/IoT.
Il doit aussi prendre en charge plusieurs systèmes d’exploitation et applications, détecter les vulnérabilités connues (CVE) et identifier les configurations faibles.
Des mises à jour régulières de la base de vulnérabilités, une vitesse de scan optimale et un impact minimal sur les performances réseau et système sont indispensables.
8. La facilité d’intégration
Une bonne solution doit pouvoir s’intégrer facilement à votre écosystème existant : SIEM, ITSM, plateformes de ticketing, DevOps (CI/CD), etc.
La présence d’API ouvertes et de connecteurs standards facilite l’automatisation et l’interopérabilité avec vos outils de sécurité.
9. La facilité d’utilisation et d’administration
Le scanner doit proposer une interface intuitive avec des tableaux de bord clairs.
L’automatisation des scans et une planification flexible simplifient la gestion au quotidien et optimisent le temps des équipes de sécurité.
10. Le coût total de possession (TCO)
Au-delà du prix d’achat, évaluez le coût global de la solution : licences, maintenance, intégration, formation et accompagnement.
Un scanner de vulnérabilités abordable à court terme peut s’avérer coûteux sur la durée si la maintenance ou l’intégration sont complexes.
En conclusion, comment faire son choix ?
Le choix d’un scanner de vulnérabilités ne doit pas se limiter à ses performances techniques. La sécurité des données, le support éditeur, la facilité d’intégration ou encore le coût total de possession sont autant de facteurs déterminants pour un déploiement réussi.
En tenant compte de ces 10 critères clés, vous maximisez non seulement l’efficacité de vos analyses de vulnérabilités, mais aussi la résilience globale de votre organisation face aux cybermenaces.
Un bon scanner, c’est avant tout celui qui s’adapte à vos besoins, respecte vos contraintes réglementaires et s’intègre harmonieusement à votre écosystème de cybersécurité.