Une solution SIEM (Security Information and Event Management) est l’un des piliers de votre stratégie de cybersécurité. Mais comme tout outil, un SIEM peut devenir un frein s’il ne suit plus les exigences actuelles en matière de sécurité, de performance et de conformité. Voici 8 signaux — parfois critiques — qui indiquent qu’il est peut-être temps de changer votre SIEM actuel.
1. Votre SIEM ne suit plus l’évolution des menaces
Si votre équipe peine à adapter le SIEM aux nouvelles formes d’attaques (ransomware sophistiqués, mouvements latéraux, exfiltration furtive, menaces internes), c’est que votre solution manque de flexibilité ou d’intelligence.
L’absence de mises à jour régulières — qu’il s’agisse de nouveaux connecteurs, de correctifs de sécurité, de nouvelles règles de détection ou d’évolutions fonctionnelles — est un indicateur fort d’obsolescence. Un bon SIEM doit évoluer en temps réel avec le paysage des menaces. À défaut, il devient un angle mort, et expose l’organisation.
2. Trop d’alertes, pas assez de valeur
Des alertes non pertinentes génèrent du bruit, épuisent vos analystes et masquent les signaux faibles. Si votre équipe SOC est noyée sous les faux positifs ou passe plus de temps à filtrer qu’à analyser, c’est que le moteur de corrélation est inefficace ou mal calibré.
Pire encore : si les alertes manquent de contexte, ne sont pas hiérarchisées ou exploitables rapidement, elles perdent toute valeur opérationnelle. Aujourd’hui, un SIEM doit proposer de l’analyse comportementale (UEBA), de la corrélation contextuelle et une hiérarchisation intelligente des incidents.
3. Complexité excessive et explosion des coûts
Les SIEM traditionnels peuvent cacher une complexité opérationnelle majeure : gestion manuelle des règles, stockage massif de logs, montée en charge difficile, infrastructure rigide… et donc une explosion des coûts à mesure que l’organisation se développe.
Si chaque évolution nécessite un projet lourd ou si l’ajout de nouvelles sources devient un casse-tête technique, c’est que la solution n’est ni scalable ni durable. Un SIEM moderne doit allier performance, flexibilité et prévisibilité budgétaire.
4. Faible adoption par les analystes SOC
Un outil que personne ne veut utiliser est inutile, aussi puissant soit-il. Interface complexe, lenteurs, ergonomie mal pensée, cas d’usage non couverts… Si vos analystes contournent le SIEM, c’est un signal d’alerte majeur.
De plus, l’absence de fonctionnalités SOAR (Security Orchestration, Automation and Response) renforce cette désaffection : sans automatisation des workflows et réponse coordonnée aux incidents, la charge opérationnelle explose, et l’efficacité s’effondre.
5. Intégration difficile avec le reste de votre écosystème
Un SIEM cloisonné, qui s’intègre difficilement aux autres briques de votre architecture (EDR, XDR, SOAR, IAM, firewalls, cloud providers…), devient un frein à votre stratégie de défense en profondeur.
Aujourd’hui, l’interopérabilité est essentielle. Un SIEM doit être capable de collecter, corréler et exploiter des données provenant de toutes vos sources de sécurité — en temps réel, sans perte d’information ni besoin d’intégration complexe.
6. Inadaptation aux environnements cloud, OT et hybrides
Le SIEM d’aujourd’hui ne peut plus se contenter de traiter des logs on-premise. Il doit être nativement compatible avec les environnements cloud (AWS, Azure, GCP), les systèmes industriels (OT/ICS), les infrastructures hybrides, et être capable de monter en charge sans latence.
Si votre solution peine à gérer la diversité des sources ou sature lors de pics de volume, cela indique une architecture inadaptée aux réalités modernes de l’IT et de l’IoT.
7. Non-conformité aux exigences réglementaires
Collecte incomplète, traçabilité douteuse, durée de rétention non conforme… Ces lacunes peuvent non seulement exposer à des sanctions (RGPD, NIS2, ISO 27001…), mais également rendre les audits ou analyses post-incident très complexes.
Un SIEM moderne doit faciliter la conformité : stockage conforme, logs horodatés, auditabilité complète, conservation paramétrable selon les obligations légales.
8. Un éditeur peu réactif ou en retrait
Un SIEM qui n’évolue pas est un SIEM qui se dégrade. L’absence de roadmap claire, de mises à jour fréquentes, de support actif ou d’innovation est un signal fort que la solution est en fin de cycle.
Une plateforme moderne bénéficie d’un cycle de développement actif, porté par un éditeur réactif, capable de proposer rapidement des adaptations face aux nouvelles menaces ou exigences techniques.
Si vous observez plusieurs de ces signaux dans votre organisation, il est probablement temps de réévaluer votre solution SIEM. Dans un contexte de menaces évolutives, de contraintes réglementaires et de complexification des infrastructures, s’appuyer sur un outil inadapté est un risque majeur pour la sécurité de l’entreprise.
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